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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 13:52
Les élus locaux

Il n‘y a pas moins d’un demi-million d’élus locaux : 514 519 conseillers municipaux, 4037 conseillers généraux, 1880 conseillers régionaux. Ceux-ci sont chargés de faire vivre la démocratie locale au quotidien, il n’existe pas de véritable statut à leur bénéfice.

Si l’expression « statut de l’élu » est utilisée de manière courante, elle n’est quasi jamais retenue dans les textes officiels. Cela n’empêche pas l’existence d’un certain nombre de règles concernant les élus locaux. Ils bénéficient d’un certains nombres de garanties et d’indemnités et peuvent aussi voir leur responsabilité engagée.


Sommaire

1 Le patrimoine des élus locaux

Les titulaires de certains mandats locaux sont obligés à effectuer auprès de la Commission pour la transparence financière de la vie politique une déclaration de leur situation patrimoniale au début et à la fin de l’exercice de leur mandat ou fonction. Il s’agit de s’assurer que les responsables politiques n’ont pas bénéficié d’un enrichissement anormal du fait de leurs fonctions.


2 Les indemnités des élus locaux

Si le principe de la gratuité des fonctions électives locales reste posé comme règle, le législateur a prévu que ces derniers pourraient être indemnisés pour leurs activités au service de l’intérêt général et de leurs concitoyens. Ainsi, certains élus locaux peuvent percevoir des indemnités pour l’exercice de leurs mandats principaux ou d’un mandat spécial. Ces indemnités de fonction sont fixées par référence à l’indice brut terminal 1015 de la fonction publique selon un pourcentage croissant avec la population. En plus de ces indemnités, certains élus locaux peuvent percevoir des frais de déplacement et de représentation.
Les assemblées locales ont l’obligation de délibérer sur les indemnités de leurs membres en début de mandature. Cette délibération doit intervenir dans les trois mois suivant l’installation des nouvelles assemblées. Tout au long de la mandature, l’assemblée délibérante peut bien évidemment délibérer à nouveau sur le régime indemnitaire de ses membres. A ce titre, chaque année, une délibération de l’assemblée fixe, dans les limites de l’enveloppe constituée par le montant total des indemnités maximales susceptibles d’être allouées aux élus de la collectivité et inscrites au budget primitif  de l’année en cours, les montants des indemnités qui seront effectivement perçues.


3 La fiscalisation des indemnités des élus locaux

Les indemnités de fonction perçues par les élus locaux sont soumises à l’imposition sur le revenu. Sont concernées les indemnités de fonction, éventuellement majorées, versées par les collectivités territoriales, les indemnités de fonction versées par les EPCI ou les établissements publics locaux, les rémunérations versées par les SEM (imposées uniquement par le biais de l’impôt sur le revenu) et les indemnités parlementaires et indemnités de résidence des parlementaires (soumises uniquement à l’impôt sur le revenu). Les élus peuvent s’acquitter de l’impôt sur ces indemnités selon deux possibilités : une retenue à la source libératoire de l’impôt sur le revenu ou suivre les règles applicables aux traitements et salaires.


4 Les moyens mis à la disposition des élus locaux

Les moyens qui peuvent être accordés aux élus locaux ne sont pas identiques pour toutes les collectivités territoriales et établissements publics de coopération intercommunale. Trois régimes différents existent :

  • celui des communes de plus de 3500 habitants et de moins de 10000 habitants. Les conseillers n’appartenant pas à la majorité  municipale qui en font la demande peuvent disposer sans frais du prêt d’un local commun. Les modalités d’aménagement et d’utilisation du local sont fixées par accord entre les conseillers n’appartenant pas à la majorité municipale et le maire . En cas de désaccord, il appartient au maire d’arrêter les conditions de cette mise à disposition La mise à disposition du local administratif peut être, dans la mesure compatible avec l’exécution des services publics, soit permanente, soit temporaire. Dans ce dernier cas, en l’absence d’accord entre le maire et les conseillers concernés, la durée de mise à disposition ne peut être inférieure à quatre heures par semaine dont deux heures au moins pendant des heures ouvrables. La répartition du temps d’occupation du local mis à disposition des conseillers minoritaires entre leurs différents groupes est fixée d’un commun accord. En l’absence d’accord, le maire procède à cette répartition en fonction de l’importance des groupes ;
  • celui des communes de plus de 10000 habitants et de moins de 100000 habitants. Il s’agit aussi de locaux, mais les conseillers municipaux concernés peuvent à leur demande disposer d’un local administratif permanent. S’il n’y a pas d’accord possible pour la répartition du temps d’occupation, c’est le maire qui opère comme indiqué précédemment. Il convient toutefois de préciser que cette mise à disposition, destinée à permettre aux élus minoritaires de remplir dans de bonnes conditions leurs fonctions délibératives, n'a pas pour objet de leur attribuer une permanence électorale ni une salle adaptée à la tenue de réunions publiques ;
  • celui des communes de plus de 100000 habitants, des conseils généraux, des conseils régionaux et des communautés urbaines de plus de 100000 habitants. Dans ces collectivités, les élus locaux peuvent constituer, au sein de l’assemblée délibérante, des groupes politiques qui peuvent se voir attribuer des locaux, de personnel et de frais divers de fonctionnement. S’agissant des collaborateurs des groupes d’élus, ils peuvent être soit des fonctionnaires territoriaux titulaires de la collectivité affectés auprès de ces groupes d’élus après avoir recueilli leur accord, soit des agents non titulaires. Les dépenses de rémunération (charges incluses) de ces personnes sont plafonnées à 30% du total annuel des indemnités de fonctions versées aux membres de l’assemblée délibérante, tel qu’il ressort du dernier compte administratif.

Par ailleurs, les élus en charge de l’exécutif des collectivités locales peuvent bénéficier de collaborateurs spécifiques.


5 L’information des élus locaux

Les élus locaux ont besoin d’informations suffisamment complètes pour se prononcer en toute connaissance de cause sur les affaires qui leur sont soumises. Le droit à l’information des élus locaux a fait l’objet d’une consécration législative. Ainsi, l’article L.2121-13 du code général des collectivités territoriales  dispose que « tout membre du conseil municipal  a le droit, dans le cadre de sa fonction, d’être informé des affaires de la commune qui font l’objet d’une délibération ».
Ce droit à l’information s’exerce principalement à travers la convocation des conseils municipaux, généraux et régionaux, l’accès aux documents, la procédure des questions orales, les missions d’information et d’évaluation et les espaces « d’expression réservés aux conseillers d’opposition ou aux groupes politiques » dans les bulletins d’information des collectivités locales.


6 La formation des élus locaux

« La légitimité du suffrage  universel n’induit pas automatiquement la connaissance » et il a donc semblé judicieux au législateur de reconnaître aux élus locaux un droit à la formation. Dans les trois mois suivant leur renouvellement, les assemblées des collectivités territoriales et les EPCI à fiscalité propre doivent délibérer sur l’exercice du droit à la formation de leurs membres. La délibération détermine les orientations de la formation des élus et les crédits ouverts à ce titre. Les sommes inscrites au budget correspondent à des sessions de formation, éventuellement suivies au sein de plusieurs organismes, individualisées en fonction des demandes des élus. Le montant des dépenses de formation ne peut excéder 20% du montant total des crédits ouverts au titre des indemnités de fonction susceptibles d’être alloués aux élus du conseil concerné. A ce titre, il convient de préciser que les frais de formation des élus locaux sont des dépenses obligatoires. Le législateur a prévu une limite temporelle pour la prise en charge des frais de formation. Les élus locaux ont droit à un congé de formation dont la durée est fixée à 18 jours par élu quel que soit le nombre de mandats détenus.


7 Les facilités horaires données aux élus locaux

Une bonne implication des élus locaux dans le fonctionnement des collectivités territoriales imposent à ces derniers une certaine disponibilité horaire. A cette fin, le législateur a prévu que seront accordés à certains élus locaux des autorisations d’absence et des crédits d’heures. Pour certains élus locaux, les facilités horaires peuvent aller jusqu’à la cessation de l’activité professionnelle.


8 La protection des élus locaux

Dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions électives, les élus locaux peuvent rencontrer certaines difficultés. A ce titre, les collectivités locales doivent aux élus locaux une protection contre les accidents contre les menaces et attaques ainsi que contre les éventuelles actions en responsabilité dont ils pourraient faire l’objet.


9 L’accompagnement de la fin du mandat des élus locaux

Les élus locaux peuvent rencontrer certaines difficultés au moment où ils arrêtent leurs fonctions électives surtout s’ils ont arrêté, pendant la durée de ces dernières, leurs activités professionnelles.
Face à ces éventuelles situations difficiles, le législateur a souhaité mettre en place un dispositif d’accompagnement à la fin de mandat qui prend la forme d’une allocation différentielle de fin de mandat et d’un droit à l’accès à la formation et à un bilan de compétences.
Par ailleurs, le législateur a prévu également certaines dispositions plus honorifiques avec la possibilité pour certains élus locaux de se voir reconnaître l’honorariat et attribuer la médaille d'honneur régionale, départementale et communale.


10 La retraite des élus locaux

En matière de retraite, tous les élus locaux ne cotisent pas aux mêmes caisses. En effet, trois régimes de retraite ont été institués par la loi du 3 février 1992 :

  • le régime de retraite complémentaire obligatoire de l’IRCANTEC (institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’Etat et des collectivités publiques) pour les élus percevant des indemnités de fonction ;
  • un régime de retraite par rente facultatif pour les élus n’ayant pas interrompu leur activité professionnelle ;
  • le régime général d’assurance vieillesse de la sécurité sociale pour les élus ayant cessé leur activité professionnelle pour se consacrer à leur mandat.

11 Les responsabilités des élus locaux

Les lois de décentralisation  qui se sont succédées depuis 1982, ont confié de nombreuses compétences aux élus locaux. Par voie de conséquence, ces derniers ont très logiquement vu leur responsabilité renforcée de façon significative. Aujourd’hui, les élus locaux peuvent ainsi voir leur responsabilité engagée sur le plan disciplinaire, financier, civil et pénal.

La responsabilité disciplinaire - L’article L.2122-16 du code général des collectivités territoriales dispose que : « le maire et les adjoints, après avoir été entendus ou invités à fournir des explications écrites sur les faits qui leur sont reprochés, peuvent être suspendus par arrêté ministériel motivé pour une durée qui n'excède pas un mois. Ils ne peuvent être révoqués que par décret motivé pris en conseil des ministres ». Cet article permet donc de sanctionner des fautes commises dans l’exercice de leurs fonctions, des manquements à des obligations en tant qu’agent de l’Etat mais aussi en tant qu’agent de la commune. Il permet également de sanctionner des faits étrangers aux fonctions mais dont la nature et la gravité sont inconciliables avec celles-ci.

La responsabilité financière - Elle est engagée en cas d’infraction aux règles de la comptabilité publique relatives au maniement des deniers publics. Elle est dénommée gestion de fait et résulte de l'ingérence d'une personne physique ou morale non habilitée, dans les fonctions de comptable public.

La responsabilité civile - La responsabilité de l’élu ne pourra être engagée que pour faute personnelle. Le maire notamment n’est pas responsable des dommages causés par les activités de la commune qu’il représente. C’est à la collectivité locale  d’assurer la charge des conséquences d’un fonctionnement défectueux des services, d’une faute de service. Ce n’est que s’il y a eu faute personnelle que l’élu devra alors être poursuivi devant le juge judiciaire pour indemniser les victimes, sur ses deniers propres.

La responsabilité pénale - La responsabilité pénale des élus locaux peut concerner soit des fautes intentionnelles, soit des fautes non-intentionnelles :

  • les infractions intentionnelles concernent principalement d’éventuels manquements au devoir de probité : la concussion, la corruption passive et du trafic d'influence commis par des personnes exerçant une fonction publique, la prise illégale d'intérêts, le délit de favoritisme, la soustraction et du détournement de biens. Toutefois, d’autres infractions intentionnelles plus variées peuvent également leur être reprochées : l’édiction de mesures destinées à faire échec à l’exécution de la loi, l’exercice de l’autorité publique illégalement prolongée, les atteintes à la liberté individuelle, les discriminations, les atteintes à l'inviolabilité du domicile et les atteintes au secret des correspondances ;
  • les fautes non intentionnelles sont  l’homicide involontaire (article 221-6 du code pénal), les blessures involontaires (article 222-19 du code pénal) et la mise en danger d’autrui (article 223-1 du code pénal). Des poursuites sont également engagées en matière d’atteintes à l'environnement en matière de préservation des cours d'eau, d’atteintes portées à l'eau potable (articles L.216-6 et suivants du code de l’environnement) et d’atteintes à l'environnement en matière de gestion des déchets.

 

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 13:24




© Franck Fife / AFP

Mercredi 17 avril, le Parlement a définitivement adopté le projet de loi modifiant les modes de scrutins locaux. Communes de plus de 1000 habitants, conseils départementaux mais aussi intercommunalités devront égaliser la présence féminine et masculine.


L'extension de la parité pour les élections locales vient d'être adoptée, mercredi 17 avril, par le Parlement. Pour les prochaines municipales, les candidates devront occuper la moitié des listes dans les communes de plus de 1000 habitants. Deux autres assemblées électorales : les conseils intercommunaux et départementaux (jusqu'ici appelés conseils généraux), se plieront aussi à la règle.


Un partage de pouvoir à tous les niveaux

Jusqu'ici, seules les régions et les communes de plus de 3500 habitants appliquaient le principe de parité. Réjane Sénac, chargée de recherche à Sciences Politiques et au CNRS, et présidente de la commission parité du Haut conseil salue l'application de cette loi : « L'idée d'avoir un scrutin spécifique pour certaines communes présentait un souci d'équité sur le territoire. Je ne peux que me réjouir de cette mise en cohérence entre les différentes communes. »


La mesure devra être mise en pratique dès les prochaines élections municipales, en mars 2014 . Les élections départementales, elles, sont reportées à 2015. « Les départements et les intercommunalités sont aujourd'hui des bastions virils où les femmes sont très peu présentes. Les modifications électorales redistribuent le pouvoir équitablement », continue Réjane Sénac.


Les femmes moins engagées

« Qui dit parité dit qu'une personne sur deux doit être une femme. J'approuve totalement l'idée mais dans ma petite commune, je n'arrive pas à trouver suffisamment de candidates. La preuve, sur 15 conseillers, treize sont des hommes », constate le maire de Oisseau, petite commune de l'Ouest d'environ 1200 habitants.


Les femmes sont-elles plus difficile à convaincre ? Pour Jacques Pélissard, président des maires de France « un homme qui se présente s'intéresse davantage à son placement dans la liste contrairement à une femme qui prend en compte le temps demandé ». Un constat qui demande aux maires en place « un effort pour solliciter les citoyennes les plus motivées. Le nouveau seuil de 1000 habitants va permettre l'arrivée de milliers de femmes dans la vie politique. »


Une évolution progressive des femmes en politique

Depuis la révision constitutionnelle de 1999, la parité électorale progresse. En 2000, l'obligation d'égalité des sexes s'applique aux listes municipales des villes de plus de 3500 habitants, puis sept ans plus tard à celles des Régions. La présence de femmes dans les conseils municipaux augmentent donc, bien qu'elle reste minoritaire. Depuis les municipales de 2008, elles représentent 34,8% des conseillers élus selon l'Insee.

 

La ministre du Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, porteuse du projet avec le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a salué « un pas important pour la parité ». Dans l'exposé des motifs de la loi, le ministre a précisé qu'« actuellement, seuls 32,2% des femmes siègent au sein des conseils dans les communes de moins de 3500 habitants. A l'inverse, dans les communes de 3500 habitants et plus, les conseils atteignent presque la parité avec 48,5% de femmes conseillères municipales. Cela permettra d'atteindre la parité dans la quasi totalité des assemblées électorales ».


La fin du bricolage électoral

Autre conséquence de la loi : l'application du scrutin à la proportionnelle par liste. Les électeurs des petites communes (inférieures à 3500 habitants) avaient l'habitude de rayer ou d'inscrire des candidats. Désormais, ce bricolage électoral ne sera possible que pour les communes inférieures à 1000 habitants. Un point qui laisse dubitatif Hervé Rousseau, maire de Chemazé en Mayenne, « les électeurs n'auront plus la liberté de décider de la composition des listes. Ce sera la liste entière ou rien. Je crains que l'abstention ou le vote nul augmentent ».


Mais les femmes engagées peuvent en tirer parti. Avec l'impossibilité pour l'électeur de rayer des noms, les candidates ne pourront être reléguées en queue de liste. Réjane Sénac reconnaît une logique collective : « Nous élirons une liste et non une personne. Femmes et hommes, tous seront dans un projet commun ».


La parité dans l'exécutif ?

Reste encore du chemin vers une réelle égalité. Seules 14,2% des élues aux municipales étaient maires en 2010. Le projet de loi adopté mercredi ne précise pas d'obligation d'alternance pour les fonctions de maire ou de président d'un conseil départemental. Un soulagement pour certains élus de petites communes. « Ces mesures sont difficilement applicables et pourraient me dissuader de me représenter », confie le maire de Oisseau. De son côté, Réjane Sénac reste persuadée que « ce sont dans les plus petites communes que les femmes sont les plus élues, là où l'enjeu de pouvoir est plus faible que dans des conseils départementaux ou régionaux. »


© Franck Fife / AFP

 

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 13:23

Loi Valls : un nouvel élu pour le département

C'est sans doute un tournant dans l'histoire du département que les députés viennent de voter en approuvant définitivement, ce 17 avril, le projet de loi sur les scrutins locaux : l'élection de "binômes" paritaires et la réduction de moitié du nombre de cantons va renouveler le visage de ces institutions. Par ailleurs, le texte réforme l'élection des conseillers communautaires dans les communes de 1.000 habitants et plus. De quoi modifier la nature, cette fois, des intercommunalités ?


Quoi qu'il en soit, le "binôme" mis en place par le projet de loi Valls sur les élections locales, que les députés ont définitivement adopté ce 17 avril par 273 voix pour (247 voix contre, 20 abstentions), va faire évoluer profondément les conseils généraux, qui seront au passage rebaptisées "conseils départementaux". "L'adoption définitive par le Parlement du nouveau mode de scrutin marque une date importante dans l'histoire de l'institution départementale", a d'ailleurs déclaré ce 17 avril Claudy Lebreton, le président de l'Assemblée des départements de France.


Les "tickets" composés obligatoirement d'un homme et d'une femme seront élus pour la première fois en 2015. L'élection aura lieu dans toute la France, puisque les parlementaires ont mis fin au renouvellement par moitié des élus départementaux. Deux noms figureront sur le bulletin de vote, ce qui, dans le cadre d'un scrutin majoritaire, aura un caractère totalement inédit en France et même dans le monde, a souvent répété l'opposition. Elus ensemble, les membres du tandem paritaire représenteront tous deux le même canton, mais de manière indépendante, pouvant même être rattachés à deux partis différents, ce qui pourrait être source de confusion, a pointé l'opposition de droite. S'il est vrai que le conseiller territorial était un "être hybride", le conseiller départemental le sera a fortiori, a-t-elle ironisé.

 

 

Redécoupage des cantons

Dès 2015, les conseils généraux seront composés pour moitié de femmes, alors qu'aujourd'hui la présence féminine dans ces instances y est marginale (14%). A l'image des instances exécutives régionales, celles des conseils départementaux seront paritaires. Considérés comme l'un des derniers bastions politiques des hommes, les conseils généraux vont donc, d'un seul coup, devenir une institution exemplaire sur le plan de la parité, en avance notamment sur les assemblées parlementaires.


Le changement de mode de scrutin va s'accompagner d'une profonde refonte de la carte des cantons. Celle-ci est la conséquence de l'instauration du binôme. En laissant quasi-inchangé le nombre des élus départementaux (environ 4.000), les pouvoirs publics n'ont d'autre choix que de diviser par deux le nombre des cantons. Par cette opération qu'il compte boucler juste avant les élections municipales de mars 2014, le ministre de l'Intérieur entend aussi réduire les très grands écarts de population entre les cantons d'un même département - écarts qui, selon le Conseil constitutionnel, remettent en cause l'égalité devant le suffrage.

Avec la nouvelle carte des intercommunalités et l'évolution probable des limites de certains arrondissements, la nouvelle carte des cantons servira de base à la réforme des services déconcentrés de l'Etat, y compris à une nouvelle répartition des forces de gendarmerie, a indiqué Manuel Valls.

 

Scrutin de liste à partir de 1.000 habitants

 

L'autre grand volet du projet de loi, concernant l'élection des conseillers municipaux et communautaires, intervient, lui, moins d'un an avant les élections municipales de mars 2014. Il était temps que les modalités du scrutin de l'an prochain soient connues. Il aura fallu ainsi attendre plus de deux ans après la loi de réforme des collectivités territoriales, qui a instauré le principe de l'élection au suffrage universel direct des délégués communautaires, pour qu'elles soient adoptées par le Parlement.


L'an prochain, 85% des électeurs seront en droit d'élire leurs conseillers communautaires. Le scrutin de liste actuellement en vigueur dans les communes de 3.500 habitants et plus sera en effet appliqué à toutes les communes de 1.000 habitants et plus. Ce qui conduit à maintenir le scrutin majoritaire avec panachage dans 74% des communes.


Dans les communes de 1.000 habitants et plus, les électeurs trouveront sur leur bulletin de vote deux listes distinctes de candidats. L'une pour le conseil municipal et l'autre pour le conseil communautaire.  Les candidats au conseil communautaire ne seront donc pas forcément le maire et ses adjoints.

 

 

 De nouvelles évolutions en 2020 ?

Dans les communes de moins de 1.000 habitants, le panachage, qualifié parfois de "tir aux pigeons", subsistera et les délégués communautaires seront désignés, comme maintenant, par le conseil municipal, dans l'ordre du tableau. Mais contrairement à aujourd'hui, il faudra nécessairement être candidat pour être élu – les candidatures devant être déposées à la préfecture ou à la sous-préfecture. Dans les communes de moins de 100 habitants, sept conseillers seront élus, au lieu de neuf aujourd'hui, ce qui facilitera un peu la constitution des équipes municipales.
L'élection en 2014 selon les modalités du scrutin en vigueur aujourd'hui à Paris, Lyon et Marseille est considérée comme un premier pas. Le gouvernement ne se dit pas opposé à une élection directe des conseillers communautaires des plus grandes agglomérations et ce, dans une seule et même circonscription correspondant au territoire de la communauté. Des parlementaires pourraient être tentés, dès l'examen du projet de loi sur les métropoles qui qui commencera fin mai au Sénat, d'inscrire cette perspective dans la loi. 

 

Paru dans locatis.fr

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 08:30

 

INFOGRAPHIE - Selon le sondage CSA pour Le Figaro-BFMTV, la droite ne profite pas des actuelles difficultés de la gauche, qui totalise 42 % d'intentions de vote au premier tour.


À droite comme à gauche, les municipales réservent autant de motifs d'espérances que de craintes. C'est en tout cas la leçon qu'on peut tirer de notre sondage CSA pour Le Figaro et BFMTV. À près d'un an des élections (on ne connaît toujours pas la date précise des deux tours de scrutin, mais tout porte à croire qu'ils auront lieu fin mars 2014), la gauche ne voit pas la sanction électorale de l'impopularité vertigineuse de l'exécutif, tandis que la droite peut y déceler des motifs de victoires à venir.

 
Cliquez sur l'aperçu pour agrandir l'infographie

Pas de vague bleue


Le rapport de forces politiques en vue des municipales donne toujours un avantage à la gauche. En regroupant l'ensemble des partis qui ont soutenu François Hollande au second tour de la présidentielle, le bloc gauche - PS et ses alliés (27 %), Europe Écologie-Les Verts (6 %) et le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon (9 %) - recueille selon CSA 42 % d'intentions de vote. À noter qu'en soustrayant le FdG, dont les attaques sont de plus en plus fortes contre le gouvernement, le résultat tombe à 33 %.


À droite, les 38 % réalisés par l'UMP et l'UDI sont encore insuffisants pour d'ores et déjà tabler sur une vague bleue. «La défiance majeure de l'opinion ne se mesure pas en intentions de vote pour les candidats de l'opposition», résume Jérôme Sainte-Marie, directeur du département opinion de CSA. Pour autant, le désir de voir la droite l'emporter est légèrement plus fort: 33 % des personnes interrogées préféreraient au second tour qu'un maire de droite l'emporte, contre 31 % pour un représentant de gauche et 13 % pour un candidat du centre.

Fiscalité et sécurité


Si les Français sont unanimes à penser que l'élection municipale se jouera en fonction de considérations purement locales (62 %), seuls 7 % voient dans cette élection un vote de soutien à Hollande. À l'inverse, 19 % voteraient en 2014 pour signifier leur opposition au président de la République. «Cette différence montre que l'électorat de gauche est plus porté à l'abstention que celui de droite dont a la volonté de sanctionner François Hollande est plus manifeste», explique Jérôme Sainte-Marie.


L'ordre des sujets prioritaires établi par le Français révèle quelques motifs d'inquiétude pour la gauche et a contrario d'espoir pour la droite. En effet, c'est le montant des impôts locaux qui arrive en tête des préoccupations (45 %), suivi de la lutte contre la délinquance (37 %), deux thèmes régaliens qui sont plus porteurs pour l'opposition que pour la majorité. Surtout, ce sont deux thèmes qui peuvent être «nationalisés» et donc dépasser les simples priorités locales. Elles rejoignent les préoccupations des Français sur l'excès de pression fiscale et sur la sécurité. «Cela crée un terrain très favorable aux candidats de droite, lance Jérôme Sainte-Marie. Pour ce faire, ils devront appuyer sur la fiscalité et la sécurité, deux thèmes bien plus favorables à la droite.»


Autre enseignement: la percée du FN dans ces élections locales. Crédité de 12 % au premier tour, le résultat montre que la dynamique enclenchée par le parti de Marine Le Pen n'est pas près de se résorber. L'ancrage local pourrait être réel en 2014. En 2008, le FN n'avait récolté que 0,93 % des suffrages. Mais il est vrai qu'il n'avait pas eu de candidats dans toutes les communes de France.

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 15:32

Jean-Yves CLOUET, actuel maire de Mésanger, vient de se déclarer officiellement candidat à sa réélection en 2014. Cette annonce a été faîte lors de l'assemblée générale des retraités de Mésanger.

Ayant sa carte du parti politique de l'UMP, sa candidature devient celle de l'UMP. Parti politique qui s'est associé avec un parti d'extrême droite lors de la manifestation du 13 janvier 2013.

Au moins, il ne pourra pas se présenter, ni les personnes qui l'accompagneront, comme apolitique comme en 2008. Les choses sont claires pour l'instant.

Quelle précipitation dans la déclaration ! A quand le prochain candidat ?

 

A plus d'un an des prochaines élections, il nous semble que la priorité n'est pas d'assuré le confort d'être ré-élu, mais de se préoccuper des mésangéennes et des mésangéens qui se demandent où va leur commune ?

Pour notre part, nous ne sommes pas dans la logique des élections mais dans un travail quotidien auprès de la population pour lui permettre un meilleur vivre-ensemble et une cohésion sociale qui profite à tout le monde.

 

A chacun ses choix, mais chaque choix est respectable. Seule les prioritées sont différentes !

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