Un pas vers la reconnaissance du vote blanc
Le 22 novembre 2012, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à reconnaître le vote blanc
Le vote blanc consiste, pour un électeur, à glisser un bulletin vierge (ou pas de bulletin du tout) dans l’enveloppe qu’il dépose ensuite dans l’urne. Jusqu’à présent, lors du dépouillement, les votes blancs ne sont pas distingués des votes nuls (bulletins déchirés ou annotés). Les votes blancs et nuls sont certes annexés au procès-verbal du dépouillement mais ils ne sont pas comptabilisés et ne figurent pas dans les suffrages exprimés.
Or, selon François Sauvadet, député auteur de la proposition de loi, le vote blanc a une signification politique particulière et il convient d’opérer une distinction claire entre l’absence de vote, le vote nul
La proposition de loi adoptée prévoit que les votes blancs soient comptabilisés indépendamment des votes nuls. Néanmoins, elle ne prévoit pas leur prise en compte dans les suffrages exprimés.
Nous ne pouvons que regretter cette restriction, car c'est l'ensemble des bulletins exprimés : blanc, nuls, annotés ou déchirés qui est l'expression du citoyen.
Peut-être que la prochaine étape sera la remise en cause de l'élection si le nombre de votants ne dépasse pas 50 %, comme cela est déjà le cas dans de nombreux pays.